
Nos émotions nous effraient, cette crainte qu’elles nous submergent nous conduit à les éviter. Aujourd’hui je vous invite à plonger au coeur de l’intolérance émotionnelle. Pour mieux la comprendre et apprendre à se réconcilier avec nos émotions. Quand nous anesthésions nos émotions avec la nourriture, nous construisons un système d’évitement. L’intolérance émotionnelle & le mangeur émotionnel un schéma complexe que l’on peut surmonter !

A l’époque où j’étais en lutte avec mon alimentation, j’utilisais ce mécanisme d’évitement. Dès qu’une émotion plus dense m’envahissait, j’avais pour réflexe une envie de manger. Comme » Le chien de Povlov – conditionnement classique ». L’émotion est similaire à la cloche pour les chiens, et l’évitement la nourriture. C’est comme ça que j’ai développé cet « état » l‘intolérance émotionnelle & Mangeur Emotionnel ». Quand on veut se libérer de ce conditionnement la 1ère étape est de reconnaître son intolérance aux émotions.
L’intolérance émotionnelle & mangeur émotionnel qu’est ce que c’est ?
Nous vivons tous des émotions, ressentir des émotions est essentiel à notre vie. Toute une gamme d’émotions de l’agréable au désagréable nous traversent à longueur de journée. Elles nous délivrent d’importants messages, du confort à l’inconfort jusqu’à la détresse. Cependant, Il y a une différence entre ne pas les apprécier. Et accepter qu’elles fassent partie de notre vie, les laisser nous traverser. Et les trouver insupportables et vouloir s’en débarrasser ou les ignorer. C’est ce qu’on appelle l’intolérance émotionnelle.
Lorsque nous sommes intolérant à ressentir un inconfort émotionnel. Nous percevons une incapacité à vivre pleinement des émotions désagréables. Cette aversion entraîne un besoin puissant, voire désespéré d’échapper aux émotions inconfortables. Ce n’est pas tant l’intensité de l’émotion elle même la cause. Mais combien nous la craignons, à quel point elle nous semble insupportable. Ainsi que à quel point nous désirons nous en éloigner.
Stratégie d’éloignement : Manger émotionnellement
Lorsque notre comportement d’adaptation est l’ingestion de nourriture, nous soulageons cette tension émotionnelle par nos aliments préférés sous forme de crise. La solution face à la menace de la charge émotionnelle a fonctionné, nous sommes temporairement apaisés. La dépendance à ce mécanisme se renforce et survient même en réponse à des émotions de faibles intensités. Bien entendu vous connaissez ce cycle ! cet article : les envies compulsives et notre cerveau primitif vous en parle déjà. Nous développons alors des émotions d’auto-sabotages contre soi, et nous sommes pris au piège, en augmentant notre intolérance émotionnelle.
Pour lutter contre l’émotion envahissante, manger émotionnellement est une stratégie d’évasion, valable sur le court terme. Mais se renforcent mutuellement dans un cercle vicieux sur le long terme.
Quelles types d’émotions négatives vous conduisent vers le frigidaire ?
Nous ne sommes pas nécessairement intolérant à tous les types d’émotions. Sélectionnez ci-dessous quelles émotions vous dirigent de façon systématique vers le frigo ou le placard à biscuits.
Les émotions qui émanent de la tristesse :
Avec une différence d’intensité notable selon chacun d’entre nous, la déception, la douleur, le désespoir, la culpabilité, la honte, la tristesse, le chagrin, la misère, etc…
Les émotions qui émanent de la colère :
l’irritation, l’agitation, la frustration, le dégoût, la jalousie, la colère, la rage, la haine, etc
Les émotions qui émanent de la peur :
la nervosité, l’anxiété, la peur, la panique, la terreur, sensation de menace, de vulnérabilité et d’impuissance, et l’envie d’éviter ou de s’échapper.

Même si nos émotions nous sont très utiles et sont les messagères de nos besoins. Quand on vit une intolérance émotionnelle, nous avons la perception qu’elles nous dépassent. Les causes les plus fréquentes viennent de :
- La mémoire inscrite dans notre physiologie,
- Du mimétisme, l’enfant est une éponge et a pu s’imprégner des souffrances de ses éducateurs,
- De ses propres douleurs …
La mémoire de notre corps empile les sensations par analogies sensorielles. Nos expériences au cours de l’enfance, l’adolescence et notre vie d’adulte sont différentes. Cela signifie que certaines personnes ressentent les émotions négatives plus douloureusement, à des niveaux d’intensité variables pour chacun… Les punitions, l’interdiction de s’exprimer etc…
Cette intolérance continue son emprise également en raison des croyances développées à propos des émotions négatives : « qu’elles sont mauvaises, insupportables etc… » propos internes qui relient à l’expérience mémorisée, même inconsciemment.
Et vous qu’elles sont ces émotions intolérables qui vous empèchent de les vivre naturellement ?
Mais pourquoi l’intolérance aux émotions nous dessert ?
Nous commençons à nous sentir en détresse émotionnelle, dès l’instant ou nous l’évaluons comme étant indésirable. Et il est tout à fait naturel de s’éloigner des choses désagréables. Cette stratégie fonctionne à merveille pour certaines circonstances, par exemple : le froid, la chaleur, la faim, la douleur, même si justement elle est perçue comme douloureuse. C’est d’ailleurs parce qu’elle est ressentie comme douloureuse que nous allons directement vers une stratégie d’éloignement ou d’évitement.
Paradoxalement, quand il s’agit d’intolérance émotionnelle, plus nous la craignons, plus nous luttons, plus nous tentons de l’éviter, plus elle s’amplifie … ça ne vous rappelle pas quelque chose ? … Ce fameux combat avec la nourriture ? Avec le Corps ? Avec la Peur de Grossir ?
Voici un test accompagné d’exercices et de support pour vous : Test L’intolérance émotionnelle & le Mangeur émotionnel.
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